L’Echappée explore la liberté dans la vie en groupe.
Cette huile sur toile appelée L’Echappée représente une œuvre d’art première pour trois raisons :
:: Elle explore une valeur fondamentale qu’est la liberté.
:: Elle fait appel à une technique de peinture ancestrale appelée la grisaille.
:: Elle s’inscrit dans ma recherche sur la sensibilité et ses limites.
1. Comment est venue l’inspiration de cette œuvre ?
Cet été-là, il y avait au même moment des feux gigantesques en Australie et le Tour de France. Le point commun était le déploiement de l’énergie vitale d’un groupe. D’un côté des troupeaux de chevaux qui tentaient de fuir les flammes, de l’autre le peloton qui utilise la force du groupe pour arriver en tête.
De façon peu coutume, j’ai commencé par un dessin au fusain de ce groupe en fusion. Et j’ai continué sur cette grande toile.
La triste réalité est qu’il semblerait que chaque été des feux toujours plus vastes se multiplient. L’histoire se répète.
2. Quelle valeur fondamentale est représentée dans cette peinture ?
La liberté. Mais la liberté au sein du groupe.
Nous associons volontiers les chevaux avec liberté. Alors que se passe-t-il quand notre liberté dépend de celle des autres ?
Que se passe-t-il quand nous sommes dans un groupe d’individus dont les désirs différent tant des nôtres ?
Comment combiner l’énergie de liberté individuelle avec celle du groupe, surtout lorsque l’on se retrouve dans des moments clés de survie et de dépassement de soi ?
3. Pourquoi une oeuvre en noir et blanc ?
Cette approche puise dans la technique appelée Grisaille qui consiste à utiliser une palette monochrome pour créer la profondeur, le volume et la forme tridimensionnelle sur une surface plane. Elle a été utilisée dans l’art occidental depuis des siècles, notamment aux périodes renaissance et baroque.
Il est question ici de simplifier et de mettre l’accent sur les contrastes au travers de l’usage du noir et de blanc.
La grisaille était utilisée comme une sous-peinture sur laquelle l’artiste venait appliquée des touches de couleurs.
Ici j’ai fait l’inverse. J’ai commencé sur une surface déjà peinte et j’ai laissé des zones apparentes où des touches de couleurs ressortent.
4. Pourquoi les contrastes sont-ils un principe fondamental en peinture ?
Le cerveau perçoit avant tout les contrastes ce qui joue un rôle crucial dans notre capacité à percevoir et interpréter le monde visuel.
La rétine contient des cellules photo réceptrices appelées bâtonnets et cônes. Les cônes sont responsables de la vision des couleurs et des détails en haute résolution, tandis que les bâtonnets sont plus sensibles à la lumière et contribuent à la vision en basse lumière et à la vision périphérique.
La grisaille s’appuie fortement sur le clair-obscur, le contraste entre la lumière et l’obscurité pour créer un effet de volume.
5. Comment cette œuvre s’inscrit-elle dans mon travail sur les émotions ?
Dans toutes mes œuvres, mon ambition est la recherche de notre sensibilité. J’explore cette sensibilité en lien avec notre environnement, la nature, l’espace mais aussi avec le groupe.
Cette peinture explore le sujet de la liberté au sein du groupe.
La liberté d’être dans notre sensibilité tout en étant partie prenante du groupe, même si celui-ci ne va pas dans le sens de notre sensibilité.
Le parti pris d’un cadrage serré contraste avec la sensation de mouvement et de l’urgence de la situation.
P.S. Le saviez-vous ?
Les entreprises, soumises à l’impôt sur les sociétés, comme les professions libérales (régime BNC à l’impôt sur le revenu) ont la possibilité de bénéficier de réductions d’impôts suite à l’achat d’œuvres d’artistes vivants.